Deaf Apaches n’aime pas tellement les définitions. Certes, c’est un duo. Mais c’est surtout un groupe qui a opté pour l’efficacité et l’essentiel autour de principes simples : la réinvention d’un instrument et la maitrise d’un autre. Car c’est en ayant littéralement réinventé la place de la guitare baritone et l’instrument lui même* que Sofiène ahiaoui remplit le spectre à coups de riffs avec un talent fou pendant que Benjamin Galindo à la batterie, dans un groove puissant et maitrisé, assoit des chansons sur lesquelles viennent se poser des chants rageurs, parfois profonds mais toujours très mélodiques.

Le rock coincé dans une phylactère. Un batteur et un gratteux qui gueulent. Et pis un bassiste, faut bien. La force du live est poussée par un jeu très extrême, dans les deux opposés du terme. Des ambiances très calmes, détruites par des envolées puissantes de rock très lourd.